Vous savez pourquoi on dit : Donner sa langue au chat ??? Non alors voila :
On donne sa langue au chat lorsqu'on renonce à trouver la réponse à
une question ou une devinette.
C'est madame de Sévigné qui, la première, emploie au XVIIe siècle, l'expression "jeter sa langue aux chiens". Cette expression avait un sens dévalorisant car à l'époque, on ne "jetait" aux chiens que les restes de nourriture.
"Jeter sa langue aux chiens" signifiait alors ne plus avoir envie de chercher la réponse à une question.
A parti du XIXe, on donne désormais sa langue au chat. Cet animal représente la sagesse et la connaissance, il semble plus approprié...
Selon une autre interprétation, le chat en question serait une référence au Sphinx, l'animal fabuleux de l'Égypte ancienne, dont les énigmes étaient réputées insoluble.
En effet, le mot "seing" en ancien français, désignait un signal, signature ou marque de croix apposé sur un document pour en attester le contenu. Il désignait, toujours en ancien français, la sonnerie d'une cloche, puis a désigné la cloche elle-même.
Or, une cloche dans le dialecte de certaines régions, "glingue" et, à l'oreille, elle fait "glin-glin".
Avec le temps, le seing glinglin qui sonnait à l'église est devenu saint Glinglin, un saint aussi fictif que le jour de sa fête.
Saint Glinglin n'est donc pas un saint mais une cloche !!
Aussi, lorsqu'on fixe une échéance à la saint Glinglin, on comprend que cette date est improbable, hypothétique, dans très longtemps, voire jamais.
Si on voulait simplifier l'expression, pourrait-on dire "à la sonnerie des cloches" ou "quand les cloches sonneront"... Mais les cloches sonnant tout de même régulièrement, cela n'aurait pas le même impact !
Elles ne sont pas nombreuses, mais quelques expressions courantes sont des pièges ennuyeux.
- Coupes sombres (pratiquer des) : faire de sévères, de radicales suppressions.
En réalité, c'est couper si peu d'arbres dans une forêt que cela ne se voit pas. Synonyme : coupe d'ensemencement, quand on n'abat des arbres que pour permettre l'ensemencement naturel.
Antonyme: coupe claire, qui ne laisse que des arbres clairsemés.
- Achalandé : bien fourni, approvisionné, sous l'influence de marchandise.
En réalité, qui attire les clients, ou chalands, acheteurs. Lys Gauty chantait Le Chaland qui passe.
- Avatar : mésaventure, déboire sous l'influence d'avanie.
En réalité, incarnation. Le mot vient du sanskrit avâtara, proprement "descente" (du ciel sur la terre), qui désigne les incarnations successives des divinités dans la mythologie hindoue, en particulier les dix de Vichnou.
- Ne pas faire long feu : ne pas durer longtemps.
En réalité, pour exprimer l'idée d'échec, il faut prendre l'expression affirmativement. Faire long feu : la mèche brûle trop lentement pour faire exploser la cartouche du fusil.
- L'œil du cyclone : le centre de difficultés.
En réalité, c'est la zone calme qui échappe à toute agitation au centre du tourbillon.
- Regarder par le petit bout de la lorgnette : avoir des idées étriquées.
En réalité, pour voir plus gros, il faut effectivement regarder par ce petit bout-là. Mais, par voie de conséquence, le champ de vision est réduit et justifie le soupçon de vues étroites.
- Solution de continuité : qui assure la cohésion.
En réalité, c'est une coupure, une interruption se produisant dans l'étendue d'un corps, d'un ouvrage.
- Tirer les marrons du feu : tirer avantage d'une situation, sous l'influence de tirer son épingle du jeu1.
En réalité, celui qui agit se brûle..., au profit d'un autre.
A l'origine, Le Singe et le Chat, fable de Jean de La Fontaine :
... Raton avec sa patte
D'une manière délicate
Écarte un peu la cendre, et retire les doigts
Puis, les reporte à plusieurs fois :
Tire un marron, puis deux et puis trois en escroque
Et cependant Bertrand les croque.
1 Cette expression est elle aussi ambiguë : au départ, retirer l'épingle misée, c'est abandonner la partie ; c'est par une extension contestable que la formule signifie "se tirer habilement d'affaire", "réaliser un profit".
Dans la plupart des cas (tous ?), l'usage l'emporte sur la règle, et le contresens devrait être admis, sauf à risquer, au nom du purisme, de ne pas être compris.
L'utilisation de telles expressions dans leur sens précis, analytique, peut nous faire passer pour de fieffés prétentieux, peu soucieux d'être compris.
La solution la plus raisonnable est de s'abstenir d'utiliser ces mots ou expressions, si comme moi, vous les trouvées dérangeantes....
Lorsque l'on consomme de l'alcool, celui-ci passe dans le sang lors de la digestion. Cella se produit relativement rapidement, en 1/2 heure environ et presque en totalité. 90 % de cet alcool sera détruit par le foie tout en ayant toutefois fait un petit tour par le cerveau et le système nerveux central provoquant l'ivresse et la diminution des facultés intellectuelles.
L'alcool restant est éliminé par les poumons, transporté par le sang vers les alvéoles. C'est cet alcool contenu dans les poumons qui est mesuré par les appareils de mesure. L'alcool est également éliminé par les urines et par la peau via la transpiration.
En 1958, Robert F. Borkenstein invente un appareil de mesure de l'alcoolémie :le Breathalyzer, c'est à dire, de la quantité d'alcool contenu dans l'air expiré.
La relation entre l'alcool sanguin et l'alcool expiré à un rapport de 2 000 environ. C'est-à-dire qu'il y a 2 000 fois plus d'alcool dans le sang que dans l'air expiré.
Cet alcool contenu dans l'air peut-être mesuré grâce à un éthylomètre chimique ou électronique.
Si votre taux d'alcoolémie est en dessous de 0,5 grammes, la loi française vous autorise à conduire.
Pour mesurer le taux d'alcool dans le sang, en rapport constant avec celui contenu dans l'haleine, on utilise un éthylotest, ou alcootest, et des éthylomètres. Il ne faut pas confondre les deux systèmes, ils n'ont pas le même but.
Tous deux contiennent un réactif orangé, le bichromate de potassium, qui vire au bleu-vert proportionnellement à l'alcoolémie du "souffleur".
Seulement voilà, l'éthylotest n'est qu'un appareil de dépistage à valeur indicative, tandis que l'éthylomètre, grâce à une cellule photoélectrique convertissant la variation de luminosité en courant électrique, fournit une mesure précise de l'alcoolémie.
Bien sur, on peut vivre à haute altitude est possible.
Par exemple, Potosi, ville de la Bolivie andine, est perchée à 4040m d'altitude. L'air et donc l'oxygène, s'en trouvent raréfiés à cause de l'altitude. Résultat, les capacités physiques des visiteurs se réduisent de 30 à 40%, en dépit de l'accélération cardio-respiratoire. Le temps que l'organisme s'adapte, et cela dure deux semaines environ, le visiteur peut souffrir du "mal aigu des montagnes". Les symptômes sont des maux de tête, des nausées, voire même des œdèmes.
Les habitants, eux, sont parés : leur sang est plus riche en globules rouges, qui acheminent l'oxygène jusqu'au organes...
Donc si vous projetez de vous rendre à Potosi cet été, prévoyez plus de deux semaines sinon votre voyage risque de ne pas vous laisser un super souvenir... Enfin, c'est un conseil d'amie...
Qui ne s'est pas retrouvé avec un poisson d'avril en papier collé dans le dos quand il était enfant ?
Qui n'a pas subit de blagues préparées par
des collègues farceurs ?
Jour saint pour tous les blagueurs, le 1er avril est traditionnellement synonyme de farce. Les professeurs sont souvent les victimes d'élèves ingénieux, les médias diffusent allègrement des canulars et tout le monde y va de son piège. Petit retour sur la plus rigolote des traditions.
Mais revenons sur l'origine du poisson d'avril
Si l'origine du poisson d'avril est controversée, l'hypothèse la plus courante le fait naître au 16ème siècle. En 1564, le roi Charles IX a décidé que l'année ne commencerait plus le 1er avril mais le 1er janvier. Un changement a également décalé les échanges de cadeaux et d'étrennes qui marquaient le passage à la nouvelle année. Pour semer le doute au sujet de la date réelle du nouvel an, certains ont persisté à offrir des présents en avril. Avec le temps, les petits cadeaux d'avril se sont transformés en cadeaux pour rire, en blagues, puis en stratagèmes pour piéger les autres.
Pourquoi le choix du "poisson"
Si les farces sont désormais connues sous le nom de "poisson d'avril", cela remonte là encore à ce cher 16ème siècle. Les cadeaux que l'on s'offrait en avril étaient souvent alimentaires. Cette date étant à la fin du carême, période durant laquelle la consommation de viande est interdite chez les chrétiens, le poisson était le présent le plus fréquent. Lorsque les blagues se développèrent, l'un des pièges les plus courants était l'offrande de faux poissons.
Et dans les autres pays...
La tradition de la blague du 1er avril, au départ occidentale, s'est peu à peu diffusée. Elle s'exprime de différentes manières en fonction des pays. En Angleterre, par exemple, le 1er avril est l' "April's fool day". Les farces ne se font que le matin et si vous êtes piégé, vous êtes "une nouille". En Ecosse, soyez deux fois plus vigilant qu'en France car les farceurs peuvent également sévir le 2 avril. Au Mexique, l'unique tour consiste à subtiliser le bien d'un ami. La victime aura en échange des bonbons et un petit mot lui indiquant qu'il s'est fait avoir. Il existe même une version indienne du poisson d'avril : elle a lieu le 31 mars et se nomme la fête d'"Huli ".
Quelques canulars célèbres de ces dernières années
1992 : une radio publique nationale américaine annonce que Richard Nixon est candidat à l'élection présidentielle. Son slogan de campagne : "Je n'ai rien fait de mal, je ne recommencerais pas ".
1999 : la radio BBC 4 affirme à ses auditeurs que l'hymne national anglais "God save the Queen" va être prochainement remplacé par un chant européen en allemand. Des milliers d'auditeurs appellent l'antenne, scandalisés.
2000 : le quotidien sportif portugais "A bola" publie un article selon lequel l'UEFA a décidé de retirer l'organisation de l'Euro 2004 à son pays. Un traumatisme pour certains lecteurs...
2002 : le site Internet canadien "Bourque Newswatch" annonce le départ du ministre des Finances, Paul Martin. Repris par le bulletin financier britannique, "The Gartman Letter", la nouvelle aurait fait perdre 32 cents au dollar canadien.
Vous vous êtes tous posé, ou vous vous poserez tous, un jour LA question : qu'elle prénom vais-je donner à cet enfant ???
Alors, peut-on donner n'importe quel prénom à nos chers rejetons ???
Et bien, jusqu'en 1966 une loi obligeait les parents à choisir les prénoms dans divers calendriers ou parmi les personnages de l'histoire antique. En 1966, on autorise tous les prénoms dont l'usage est consacré, notamment par l'évolution des mœurs. Et enfin la dernière évolution date de 1993, à savoir, l'article 57 du code civil stipule que l'on peut donner n'importe quel prénom, dans la mesure où il ne porte pas préjudice ni au droit des tiers, ni à l'enfant. Ainsi, M. et MME Renault on dû, dans les années 1990, renoncer à appeler leur fille Mégane…
Voici les prénoms qui ont le plus été le plus donnés au petits français en 2007.
Filles : Emma Camille Manon Léa Clara Chloé Lucie Lilou Anaïs Jade
Garçons :
Lucas Mathis Nathan Enzo Hugo Louis Thomas Tom Alexandre Clément
Cette année, les prénoms à consonance étrangère sont en régression. Aussi William, Kilian, Liam et Aaron perdent-ils de la vitesse.
Baisse également pour Matthieu et Jean, deux prénoms descendant directement des apôtres, ainsi que pour le breton Loïc et le diminutif du classique Alexandre, Alex. Enfin, deux prénoms d'origine latine, Justin et Gaëtan, sont également moins donnés ces temps-ci.
A la tête du palmarès côté garçons, des prénoms très courts comme Tom et l'indémodable Paul mais surtout beaucoup de prénoms à deux syllabes tels Ethan, Axel ou Mathis et qui s'achèvent souvent en " o " comme Enzo, Hugo, Léo, Théo ou Mathéo. Courts toujours mais plus classiques, Lucas, Louis, Thomas, Clément, Antoine, Arthur et Nathan sont également bien positionnés tandis que quelques longs prénoms, plutôt classiques encore, se voient très populaires cette année, on pense à Alexandre, Raphaël et Gabriel.
Le mont-de-piété tire son nom de l'emplacement géographique. C'est un nom d'emprunt, ce qui est assez logique pour un endroit où l'on prête !!!!
Mont-de-piété naît d'une erreur de traduction. L'italien d'origine, monte di pieta, signifie "crédit de piété" : établissementdont le principe de fonctionnement repose surde prêt sur gage, à faible intérêt,voire même gratuit.
Le premier est fondé en 1462, à Pérouse, par un moineBarnabé de Terni,scandalisé par l'usure, fléau de l'époque.
S’inspirant de l’expérience italienne, le médecin et journaliste, fondateur de la "Gazette de France", Théophraste Renaudot, ouvre à Paris le premier Mont-de-Piété en 1637. Un établissement de ce type lui semble être la solution radicale et ponctuelle aux difficultés des pauvres comme des nobles, ruinés par les guerres de religion ou leurs dépenses de cour. Soutenue par le Cardinal de Richelieu, son entreprise rencontre un vif succès et se développe .
Un traducteur distrait fait de "monte" un "mont". Et voilà pourquoi on dit mont-de-piété, alors qu'il n'est même pas dans une rue en pente !!!
Certains disent le "clou", parce que les objets en dépôt y étaient accrochés à des clous. D'autres disent "Ma tante". Explication: le prince de Joinville, royal rejeton de Louis-Philippe, est joueur. Un jour, il doit honorer ses dettes d'honneur. Faute d'argent, il dépose sa montre au mont-de-piété. Mais voilà que sa maman, la reine Amélie, lui demande : "Dites donc, mon fils, où est donc passée la montre que je ne vois plus dans votre gousset?" Pour s'en sortir, un pieu mensonge fera l'affaire : "Mère, je l'ai oublié chez ma tante." A défaut de s'enrichir, le fils du roi a enrichi la langue…
Quand au nom officiel du faux nom, c'est :"Crédit municipal de Paris".
Pourquoi un courrier intempestif s'appelle-t-il spam ?
Les premiers messages électroniques envoyés en masse vers des destinataires qui n'ont rien demandé, apparaissent sur le réseau Internet en 1994. Ce type de courriel répétitif qui envahit les boîtes aux lettres des ordinateurs à des fins publicitaires, malhonnêtes ou provocatrices a été baptisé d'un nom anglais bizarre : spam.
Le mot claque et colle parfaitement à la peau de ce vicieux parasite. Aussi comprend-on aisément qu'aient échoué les tentatives visant à le remplacer pompeusement en français par pourriel, pollupostage, mailing sauvage ou polluriel.
Curieusement, le terme spam n'appartient absolument pas au jargon informatique qui se plaît à submerger le profane de mots techniques tous plus complexes les uns que les autres.
En fait, Spam est une marque de jambon épicé (spiced ham) vendu en boîte de conserve depuis 1937 par une société créée en 1891 à Austin (Minnesota) par George Hormel. En 1936, son fils Jay cherche à écouler plusieurs tonnes d'épaule de porc. De surcroît, face à une concurrence active, il veut redynamiser l'entreprise familiale. Jay a alors l'idée de cette recette de jambon épicé vendu en boîte de conserve. Mais il veut un nom cinglant, drôle et facile à retenir. L'acteur Kenneth Daigneau, frère du vice-président d'Hormel, suggère Spam lors d'un cocktail donné à l'occasion de la nouvelle année. Jay adopte aussitôt ce mot construit avec les deux premières lettres de spiced (épicé) et les deux dernières de ham (jambon).
Des millions de boîtes de Spam vont nourrir les troupes alliées pendant la Seconde Guerre mondiale. Et ce jambon épicé deviendra un véritable produit emblématique outre-Atlantique.
En 1940, 70% des Américains avouent avoir mangé du Spam. Et en ce début de XXIe siècle, les boites de jambon épicé continuent de se vendre comme des petits pains. Il existe désormais du Spam allégé ou sans sel. Ainsi que du Spam à la dinde grillée au four! Bref, le marketing bat son plein. Non sans humour.
En 1970, la publicité pour les boîtes de Spam devient quelque peu envahissante. L'indigestion guette ! La troupe des Monty Python, alors au sommet de son art, saisit l'occasion. Les comiques s'emparent de cette frénésie "spamique" qui semble fasciner les ménagères de moins de 50 ans pour mettre en scène le spiced ham dans un sketch désopilant.
L'intrigue se déroule dans un restaurant. Les dialogues enflent sur le rythme obsédant des spam, spam, spam ! Des clients se mettent alors à chanter à tue-tête en scandant de plus en plus fort la marque de conserve au point que leur voix couvre toutes les conversations.
La drôlerie de ce sketch donc resurgi vingt-quatre ans plus tard, lorsque les premiers messages intempestifs s'immiscèrent dans les courriels pour finir par les engloutir. Un peu comme ce refrain des spam, spam, spam qui avait pris le pouvoir dans la salle de restaurant.
Et voila, si vous avez lu cet article jusqu'ici, le mot "spam" n'a plus aucun secret pour vous.