Francis ignorait comment les choses évolueraient et ce qu'il pouvait en attendre. Il n'avait auparavant jamais eu de véritable liaison. Il avait eu des amourettes ; il s'était marié ; et, de temps en temps, il s'était retrouvé au lit avec une amie de longue date - rien de bien sérieux : c'était plus histoire de rendre service et de remonter le moral à quelqu'un. Rien d'autre.
Près de lui, Billy était allongée, les bras croisés sur la poitrine, les yeux au plafond, comme un enfant qui inventerait dans sa tête des jeux pour lui tout seul.
- Au lit avec Frank et Billy ! commença-t-elle. Chapitre un, Frank et Billy viennent de coucher ensemble. Ils sont au lit depuis dieu sait combien de temps.
Sans aucun doute, ils coucheront à nouveau ensemble, et le plus drôle de l'histoire, c'est qu'ils sont tous deux mariés, et chacun de son côté !
Vous parlez d'une situation ! Depuis quand cela dure-t-il ? serait-on en droit de demander. Qui posera la question le premier ?
- Depuis quand cela dure-t-il ?
- Tu n'étais pas obligé de me donner la réplique, rétorqua Billy, et le silence s'installa entre eux.
Ce roman raconte l'histoire d'une liaison adultérine entre deux personnes que tout, oppose. Leur seul point commun est qu'ils soient tous les deux mariés.
Francis et Joséphine, "Frank et Billy" sont deux êtres complètement différents, elles est relativement jeune, la trentaine, et lui plus "mûre", la cinquantaine. Elle est discrète, négligée, et triste. Lui est soigné, volubile, aime sortir, recevoir, bref c'est un bon vivant.
Grâce à un amour sincère, leur liaison va durer deux ans au bout desquels le poids du secret va inévitablement les emmener à se séparer.
Je viens de finir ce roman et je suis partagée. D'un côté, je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps, et j'ai bien aimé le style de Laurie Colwin. De l'autre j'ai la désagréable impression que cette lecture ne m'a rien apporté, rien appris. Un goût d'inachevé…
Je suis malgré tout impatiente de lire un autre roman de cette auteur par ce que je pense sincèrement qu'elle en vaut la peine.