/image%2F1564776%2F20151101%2Fob_579886_purgatoire-des-innocents.jpg)
Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là...
Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.
Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit...
Que dire de ce bouquin…
Pour commencer, il fait plus de 600 pages, et je l'ai lu en deux jours. Ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé.
Ensuite, ayant déjà lu "Jusqu'à ce que la mort nous unisse" de Karine Giébel, et l'ayant énormément aimé, je n'ai pu résister à l'envie d'aller faire sa connaissance, lorsqu'une amie m'a annoncé que cette auteure venait rencontrer ses lecteurs, à quelques kms de chez moi.
Belles rencontre !!! C'est une femme charmante, souriante, elle s'intéresse vraiment à ses lecteurs et leur consacre du temps.
Résultat, en lisant "Purgatoire des innocents", j'avais du mal à imaginer qu'elle puisse écrire de telles horreurs.
Mais attention, je ne remets absolument pas en cause le talent d'écrivain de Karine Giébel.
Elle écrit super bien. Décrit avec justesse les sentiments, les émotions, les souffrances. Son style est efficace et percutant, ce qui rend hyper réaliste chaque situation. Aucun personnage, ne peut nous laisser indifférent.
La précision quasi-chirurgicale avec laquelle elle nous raconte ce cauchemar, nous permet de ressentir chaque torture, physique et morale, infligée aux différents protagonistes. Et psychologiquement parlant c'est horrible…
Durant les deux jours qu'il m'a fallu pour venir à bout de ce roman, j'ai stressé. Je m'attendais au pire... Je le sentais venir... Et pour moi, il est venu…
Il faut dire que, depuis que j'ai eu des enfants, j'ai un peu de mal avec certains sujets. Et du coup, ce bouquin a été très éprouvant pour mon petit cœur de maman...
Et bien que cette histoire soit très noire, très dure, très éprouvante, très violente, et par moments à la limite de l'effroyable, dès les premières pages j'ai été harponnée, et je ne pouvais plus lâcher avant d'avoir lu la dernière ligne… Parce que, au final, j'avais un besoin viscéral de connaître le dénouement !
Malgré tout, J'ai du mal à comprendre comment une femme, et une maman de surcroît, peut envisager et écrire de telles souffrances infligées à des gamines ???
Un ami m'a dit "Je me demande jusqu'où on peut aller dans l'écriture et l'édition d'un tel bouquin", et je me pose la même question, moi aussi…
En tout cas, en ce qui me concerne, c'est trop… trop de douleur, de violence, d'horreur… Je n'ai pas trouvé plaisant de lire tant de souffrances.
Lors de notre rencontre, Karine Giébel nous a avoué que, après avoir écrit quelques romans très noirs, elle ressentait le besoins d'écrire des histoires plus légères. "Jusqu'à ce que la mort nous unisse" et "Satan était un ange", sont de cette trempe.
A l'avenir, je me contenterais de lire ceux-là…
Si vous voulez un autre avis, celui de Choupy se trouve ici !!